Etudiant, chef de groupe, puis chef du camp de Cize.
Remarquable d'enthousiasme.
Tué à son retour du poste de commandement départemental à Echallon le 14 juillet 1944.
Son nom restera attaché à la mémoire des maquis de l'Ain
Le colonel Romans n'a pas oublié dans son ouvrage «les obstinés», la figure de Charles Bletel :
Une autre mort devait aussi résonner douloureusement en nous. Celle du lieutenant Charles Blétel. Blessé grièvement
à Echallon, il se traîne dans un jardin. Poursuivi, il sort son revolver, tire sur ses assaillants, puis résolu à ne pas rester vivant entre leurs mains, il tourne son arme contre lui-même. C'était un de nos plus anciens chef de camp. Détaché de tout ce qui était matériel, il s'élevait au-dessus de toutes les contingences. Son rayonnement était tel que sans jamais élever la voix il obtenait de tous ses hommes une obéissance sans réserve. Admiré par son jeune frère Loulou (Louis BLETEL), sorte de lionceau, aimé de nous tous, il semblait que personne ne pût nous le ravir. Charles terminait ses études de droit et restera une figure de chef que les maquis avaient révélé.
La guérilla excluait les concentrations d'hommes trop importantes, facilement repérables, donc vulnérables, difficiles à encadrer et à contrôler.
Avril 1944, sur tous les fronts, dans tous les ciels de guerre, la lutte s'intensifie, l'offensive est proche.