L'Etat-Major de Londres, vers la fin mai 1944, envoya un ordre impératif libellé à peu près ainsi : «Réduire tous les aiguillages principaux de la gare de Bourg, sinon enverrons avions pour exécuter ce travail».
Immédiatement de nombreux câbles furent échangés entre le Poste de Commandement départemental de l'Ain et Londres. Finalement l'opération aérienne fut abandonnée momentanément.
Des dispositions furent prises aussitôt, et grâce au dévouement des cheminots, GODARD, chef de renseignements, fit parvenir le plan complet des installations. Dans la nuit du 8 juin 1944, Noël PERROTOT (MONTREAL), chef du groupement nord, reçut mission de réaliser le sabotage le plus rapidement possible; le Groupe WERNER, assisté de Michel PESCE, attaqua.
Cette opération fut préparée minutieusement et réussit pleinement. Trente-huit locomotives et plusieurs aiguillages furent sabotés. Après une reconnaissance aérienne, l'Etat-Major Interallié adressa au maquis de l'Ain de très vives félicitations. Un beau travail de sabotage avait été accompli, et de nombreuses vies humaines avaient été épargnées, puisque Bourg avait échappé à un bombardement aérien.
La Voix du Maquis