Symbole de LIBERTÉ, cette fête NATIONALE va être célébrée avec ferveur certes, mais elle apportera aussi cette sérénité, ce soulagement que doit éprouver un naufragé en découvrant qu'il vient enfin de toucher terre - même si cette terre est une île fort isolée.
Deux camps sont là, réunis au garde à vous sur deux rangs (le camp des GORGES et celui de TERMENT) un peu à l'écart, un rassemblement de nombreux amis. Parmi eux on reconnaît les pionniers du secteur de MONTGRIFFON. Grâce à eux, les victuailles et le vin ne manqueront pas pour célébrer ce jour de fête.
Au total, une soixantaine de personnes sont présentes et attendent sans impatience l'événement.
"Les voilà" ! Peu après onze heures, le Capitaine ROMANS en tenue de Capitaine de l'Armée de l'Air débouche du chemin et entre dans la cour. Il est accompagné de deux délégués de l'État Major régional de Lyon, Lucien BONNET (DUNOIR), Sous-régional Maquis et René BOUSQUET (CHABERT). Charles FAIVRE les accueille au nom des groupes rassemblés.
La présence de ces deux délégués atteste l'intérêt porté par l'État Major de Lyon à l'expérience entreprise par ROMANS.
Dans son allocution, DUNOIR informe l'assistance que désormais l'organisation du capitaine ROMANS appartient à l'Armée Secrète et que la subsistance des camps sera en partie assurée.
Le lendemain, la première subvention était versée : 15.000 Francs.
Vu l'étendue des besoins, cette somme est faible mais jusque là on ne pouvait compter que sur les dons volontaires pour assurer la subsistance des hommes.